
Esther Hunziker, Stefan Karrer, Alfatih.
Art médiatique suisse – Exposition des lauréats des Pax Art Awards 2024Vers l’exposition
L’exposition a lieu du 15 février au 27 avril 2025 au HEK et est conçue par la conservatrice Marlene Wenger.
HEK (Maison des Arts Électroniques)
Freilager-Platz 9
4142 Münchenstein/Bâle
Journée d’inauguration: vendredi 14.02.2025
11 h: visite de presse avec la commissaire d’exposition et les artistes
19 h: vernissage
Happy Hour: du mercredi au vendredi, 12 h-13 h, entrée gratuite pour l’exposition
Visites guidées: tous les dimanches à 15 h
Pour en savoir plus: http://www.hek.ch/fr
Esther Hunziker
Dans son exposition intitulée Turn me on, Esther Hunziker réunit d’anciens travaux vidéo des années 1990 et des créations actuelles sous forme d’images générées par des prompts fournis à des IA. Le plaisir d’expérimenter un nouveau médium constitue le point commun entre ces deux ensembles. Selon ses propres déclarations, l’artiste s’intéresse aux ratés de la machine, aux instants d’imprévu et à la dimension brute du médium. Dans les vidéos, ces défaillances se traduisent par un parasitage, une déformation de l’image. Avec l’IA, elles se manifestent par des productions visuelles étranges, qui apparaissent au gré de l’optimisation permanente, avant d’être à nouveau rationalisées.
En guise d’introduction, la projection vidéo grand format Copy (1994) accueille visiteurs et visiteuses. Cet autoportrait résulte d’un ralentissement à l’extrême de la captation vidéo, qui donne ainsi à voir les images intermédiaires habituellement invisibles. Pour réaliser la série photographique My Wearable Pets (2023/24), l’artiste a rédigé des prompts tels que «imperfect extraterrestrial soul», «misshaped organism» ou encore «uncanny body parts», pour obtenir de l’IA des créatures extraordinaires et étranges, au lieu des images stéréotypées habituelles. Dans cet ensemble, Esther Hunziker joue avec les variations infinies des images générées par l’IA, qui constituent ce que l’on appelle «l’espace latent». Ce terme désigne les possibilités illimitées de création de nouvelles images par cette technologie. L’artiste traite également du malaise qui plane autour de la thématique de l’IA dans sa nouvelle série de poupées de chiffon parlantes. Fabriqués à la main, ces personnages sont affublés de visages générés artificiellement de figures influentes de l’industrie de l’IA, telles qu’Elon Musk, Sam Altman et Geoffrey Hinton. Elles parlent lorsqu’on leur appuie sur le ventre. À travers ces objets, Esther Hunziker offre à l’IA un corps pour la représenter, un avatar qui raconte sa propre histoire.
Esther Hunziker (*1969 à Bâle, CH) a étudié le design de mode et l’art vidéo à l’école de création audiovisuelle de la SfG HGK de Bâle. Depuis 1996, elle est créatrice et artiste dans le domaine des médias numériques. Ses travaux explorent les domaines de la vidéo, de la photographie, de l’animation, de l’installation et des œuvres en ligne interactives. Esther Hunziker est aussi enseignante à l’Institute Art Gender Nature de la FHNW. Elle a été récompensée du Basler Medienkunstpreis (2016, 2024) et a bénéficié de subventions artistiques de l’Aargauer Kuratorium (2018). Elle a également été récipiendaire de bourses d’atelier à Berlin, Édimbourg et Helsinki, ainsi que de subventions de projets de Pro Helvetia et du Kunstkredit Basel-Stadt. Ses travaux ont notamment été présentés à la Pinakothek der Moderne (Munich), à la HEK (Bâle), au FRAC Alsace et lors du Shenzhen New Media Art Festival. Elle a remporté le Swiss Award (2004) et le Literatur.digital (2003).
Esther Hunziker s’est vu décerner le prix principal des Pax Art Awards en 2024, assorti d’une dotation de 30 000 CHF.
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Stefan Karrer
Stefan Karrer possède un sens aiguisé de la poésie et l’ironie, qui lui permet de poser un regard critique et sans complaisance sur la culture numérique et connectée contemporaine. Les images et les thématiques en apparence banales examinées par l’artiste cachent en réalité des transformations sociales majeures, fortement marquées par les technologies des médias actuelles. À travers les stratégies de l’appropriation et de l’écriture expérimentale, l’artiste explore le pouvoir des technologies connectées, la politique et la poétique d’Internet et notre consommation de médias en ligne. Ses transformations du matériau de départ, drôles et ironiques, mais aussi douces et poétiques, soulèvent des questions sociales et politiques en lien avec les médias connectés.
Dans cette exposition, Stefan Karrer présente sa nouvelle œuvre The Prompt Engineer. Cette série est une étude de milieu sur la culture de discussion des forums tels que Discord et Reddit, et plus précisément sur la pratique des prompts, ces commandes linguistiques permettant de générer des contenus par l’intermédiaire de l’IA. Prompter revient à inverser la technique littéraire de l’ekphrasis: il ne s’agit plus de décrire l’image, mais de la produire au moyen de sa description. Cette technique culturelle de la description est traitée comme une nouvelle langue de programmation, car le travail créatif basé sur les prompts doit bon gré, mal gré se plier aux contraintes du langage. Stefan Karrer transforme les prompts en hypertexte lyrique, en créations visuelles étranges et en poésie concrète. Dans ces travaux, il étudie la part humaine dans les programmes d’IA et explore les interactions entre l’humain, l’intelligence artificielle et les systèmes politiques, économiques et culturels qui les entourent. Il en résulte un portrait de l’«âge d’or de l’IA» des dernières années, du point de vue des utilisatrices et utilisateurs humains.
Stefan Karrer (*1981 à Bâle, CH) est un artiste interdisciplinaire basé à Vienne, en Autriche. Sa pratique se concentre sur la poétique et la politique de la culture Internet. Elle s’étend de l’écriture expérimentale à la recherche artistique, en passant par les installations audiovisuelles et les concerts. Stefan Karrer a obtenu un BA en Sound Arts et un MA en Contemporary Arts Practice à la Haute école des arts de Berne. Ses travaux ont notamment été présentés aux Rencontres d’Arles, à C/O Berlin, au Centre Culturel Suisse (Paris), au Kunstraum Niederösterreich (Vienne), au Fotomuseum Winterthur, au Kunsthalle Basel, à la HEK (Maison des Arts Électroniques, Bâle) et dans de nombreux autres lieux. En 2017, il a été récompensé du Basler Medienkunstpreis.
Stefan Karrer a obtenu l’un des Pax Art Awards 2024 destinés à de jeunes créateur·ices émergent·es, d’une valeur de 15 000 CHF.
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L’artiste Alfatih demeure une énigme: il livre volontairement peu d'informations sur son parcours et se présente toujours en public avec une perruque et un masque. Un mystère qui accroît d’autant plus la fascination pour son travail hétéroclite, dont la magie consiste à créer des récits inédits et surprenants à partir d’environnements et d’accessoires de la vie quotidienne.
Dans A Way Out of Time (2024), les visiteurs et les visiteuses pilotent littéralement ces récits en poussant un landau victorien. Un écran placé à l’intérieur de l’objet diffuse en temps réel une vidéo lors de son déplacement dans l’espace. On y voit un paysage en noir et blanc dépouillé, généré par l’IA. Une voix également artificielle raconte une histoire fictive, en partie inspirée de la vie de l’artiste.
Ce landau va de pair avec l’œuvre A Day in the Life, un film d’animation avec effets visuels réalisé sur commande, qui présente la vie d’un «bébé adulte». Cette vidéo est un récit de 24 h écrit par une IA d’après des instructions de l’artiste et sonorisé par le musicien et théoricien Tapiwa Svosve. Tandis que la journée s’écoule et que le bébé exécute des rituels d’adulte à différents horaires en semblant attendre l’autorisation de ses horloges, la tranquille mélancolie d’une vie solitaire et répétitive transpire discrètement de cet agencement de temps et de parole.
Alfatih (*1994, CH) a présenté ses travaux vidéo, ses œuvres interactives et ses installations dans divers espaces et institutions, tels que le Kora Arts Center de Castrignano (IT), le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (CH), le Fri Art Kunsthalle de Fribourg (CH), le Swiss Institute de New York (US), la Haus der Elektronischen Künste de Bâle (CH) et le Swissnex de San Francisco (US). Il a été récipiendaire de la contribution de Pro Helvetia (2023), du Golden Award & Space Award (2019) et du prix de la Fondation Casino Barrière de Montreux (2018). Ses résidences l’ont conduit, entre autres, au KORA Contemporary Arts Center (2022) et à ABA Residency à Berlin (2021–2022). Ses travaux ont été présentés à l’international, notamment au Centre d’Art Contemporain (Genève), au Swiss Institute (New York), au Musée cantonal des Beaux-Arts (Lausanne) et à la HEK (Bâle).
Alfatih a obtenu l’un des Pax Art Awards 2024 destinés à de jeunes créateur·ices émergent·es, d’une valeur de 15 000 CHF.
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L’Art Foundation Pax est une fondation pour la promotion des arts numériques et visuels. Elle a été créée en 2017 en tant qu’engagement de l’assurance de prévoyance Pax, ancrée dans une coopérative, et a décerné pour la première fois en juin 2018 les Pax Art Awards en collaboration avec le HEK. L’Art Foundation Pax poursuit l’activité de collection d’art de longue date de Pax et apporte une contribution essentielle à la culture d’entreprise ainsi qu’à la société. La priorité est donnée à l’art numérique, qui a fourni un nouvel élan depuis les années 90.
À propos de la HEK (Maison des Arts Électroniques)
La HEK de Bâle est le centre de compétence national de Suisse et un musée consacré à toutes les formes d’art qui s’expriment à travers les nouvelles technologies et les nouveaux médias, et qui interrogent ces supports. Par son approche interdisciplinaire, la HEK offre à un vaste public un accès à la production artistique dans différentes spécialités, à la croisée de l’art, des médias et de la technologie. Son programme diversifié, proposant expositions, performances, ateliers et concerts, s’empare de thématiques et de problématiques de société actuelles, s’interrogeant également sur les évolutions technologiques et esthétiques. Outre son activité d’évènements et d’expositions, la HEK propose un riche programme de médiation et s’investit dans la définition de méthodes de collection et de conservation pour les arts numériques.
À propos de Pax
La Pax, Société suisse d’assurance sur la vie SA, est organisée sous forme de société coopérative détenue par le Pax Holding (société coopérative). Elle propose des solutions sur mesure dans les domaines de la prévoyance privée et professionnelle. Les clientes et les clients de Pax, qui sont aussi ses sociétaires, profitent de la gestion pérenne des affaires et de la réussite financière de l’entreprise. Crédibles, prévoyants et directs – voilà comment Pax conçoit sa relation avec ses clientes, clients, partenaires et collaborateurs.
Contact pour les médias
Art Foundation Pax
Nicolas Bopp
Président Conseil d'administration
Art Foundation Pax
Aeschenplatz 13
Case postale
4002 Bâle
+41 61 277 63 91
nicolas.bopp@pax.ch
HEK
Ugo Pecoraio
Responsable Communication
HEK (Maison des Arts Électroniques)
Freilager-Platz 9
4142 Münchenstein/Bâle
+41 61 331 58 41
ugo.pecoraio@hek.ch
Pax
Samuel Wernli
Responsable Communication de l’entreprise
Pax, Société suisse d’assurance sur la vie SA
Aeschenplatz 13
Case postale
4002 Bâle
T: +41 61 277 62 62
media@pax.ch